La réglementation est souvent vécue comme une contrainte, mais son respect peut être une opportunité pour les télépilotes professionnels.
L’utilisation des drones en France est réglementée depuis 2012. Les professionnels sont partagés entre les mérites d’une loi qui permet de développer une activité commerciale structurée et les freins trop nombreux qu’elle impose encore. Modifiée en 2015 puis en 2018, cette réglementation permet pourtant un grand nombre d’applications. Certains pays nous envient même la possibilité de voler hors vue ou dans des zones habitées. Néanmoins, les infractions constatées sont nombreuses et les professionnels sont exaspérés de constater des violations constantes de ces règles. Pourtant, il y a de nombreuses raisons de respecter cette réglementation.
La réglementation protège avant tout les biens et les personnes
L’utilisateur de drones peut être frustré des contraintes, mais le professionnel responsable sait qu’elles existent dans le but de protéger les biens et les personnes. Tous les professionnels sont conscients des effets que pourrait avoir un crash de drone sur un passant, ou la collision avec un autre aéronef en vol, comme l’illustre cette vidéo. Le survol de foules sont interdits, les vols à proximité des aéroports sont naturellement limités. Le télépilote est responsable des dommages créés par son drone ou des pièces qui s’en détacheraient.
Vous risquez gros
Selon les infractions commises, les peines peuvent aller jusqu’à 6 mois d’emprisonnement et une amende maximale de 15 000 € pour un survol par maladresse ou négligence. En cas de survol dans une zone interdite la peine peut être aggravée à 1 an de prison et 45 000 € d’amende. La confiscation de l’aéronef est également possible. Évidemment, de telles sanctions sont encore rares. En 2014, un amateur de 18 ans a dû payer des amendes d’un total de 400 € pour non-respect de la réglementation et mise en danger de la vie d’autrui après un survol médiatisé du centre de Nancy. Un autre exemple, à Paris, zone interdite de vol de drone, un touriste a écopé de la même amende pour un vol similaire la même année.
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Lorsque vous êtes capable de montrer à votre client les contraintes techniques liées à l’utilisation d’un drone, de les évaluer en quelques minutes et d’en tenir compte pour votre prestation, vous le rassurez sur vos compétences. Vous disposez également d’un argument concret pour associer à une complexité réglementaire un tarif adapté et mieux valoriser votre travail.
Comment ne pas consacrer tout son temps à respecter les règles ?
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Les principaux textes réglementant les vols de drones
Pour aller plus loin, voici les principaux textes qui encadrent les vols de drones.
- La loi n°2016-1428 du 24/10/2016 relative au renforcement de la sécurité de l’usage des drones civils.
- Deux arrêtés « drone » publiés en décembre 2015 remplacent les arrêtés d’avril 2012 :
- Arrêté du 17 décembre 2015 relatif à la conception des aéronefs civils qui circulent sans personne à bord, aux conditions de leur emploi et aux capacités requises des personnes qui les utilisent.
- Arrêté du 17 décembre 2015 relatif à l’utilisation de l’espace aérien par les aéronefs qui circulent sans personne à bord, modifié par arrêté du 30 mars 2017.
- Le décret 2018-882 du 11 octobre 2018 relatif à l’enregistrement des aéronefs civils circulant sans personne à bord.