Les télépilotes professionnels s’en plaignent parfois : les images prises par drone de manière probablement illégales sont de plus en plus nombreuses, sur internet comme dans les reportages télévisés. Et pourtant, en parallèle, les contrôles se multiplient. Un voisin s’étonne de voir un drone voler, appelle le commissariat ou la gendarmerie. Et vous voici en train d’expliquer l’objet de votre vol et de justifier de sa légalité.
Les documents à présenter
Lors de toute mise en œuvre d’un aéronef, les documents suivants ou leurs copies, doivent être disponibles sur le site de l’opération. Ils doivent être présentés sans délai lors de toute demande d’une autorité (article 1.6 de l’annexe III de l’arrêté Aéronef) :
Le récépissé d’enregistrement d’exploitant d’UAS, qui comprend les scénarios standards déclarés et les éventuelles autorisations ou LUC, émis depuis moins de 24 mois
l’attestation de conception de l’aéronef, si applicable
Pour chaque télépilote : une pièce d’identité, ses justificatifs de formation théoriques et pratiques
toute autorisation, déclaration, accord ou protocole
Bon à savoir, tous ces documents peuvent être présentés au format numérique (article 5 paragraphe 2 de l’arrêté Aéronef). Vous pourrez donc montrer que vous en êtes en règle sans partir avec un classeur complet sous le bras pour chacune de vos missions. Pour vous aider, vous pouvez aussi charger tous vos documents dans votre compte Clearance et, ainsi, pouvoir les présenter en cas de besoin.
Pour obtenir les autorisations, accords et protocoles dont vous avez besoin, rendez-vous sur votre compte Clearance.
Les documents conseillés
Bien que cela ne soit pas explicitement cité dans la loi comme faisant partie des documents à présenter en cas de contrôle, nous vous suggérons d’être également en mesure de présenter un document justifiant votre formation de télépilote. De plus, nous vous conseillons également d’avoir sur vous une attestation d’assurance de responsabilité civile pour vos activités.
Enfin, si vous souhaitez réaliser des prises de vue, vous devrez respecter les dispositions de l’article D.133-10 du code l’aviation civile et de l’arrêté du 27 juillet 2005.
https://clearance.aero/wp-content/uploads/2019/07/Sans-titre.jpg10891920florenthttps://clearance.aero/wp-content/uploads/2019/07/logo_clearance_blanc.pngflorent2019-07-04 15:04:322024-02-29 18:07:54En cas de contrôle, voici la liste des documents à présenter
La réglementation est souvent vécue comme une contrainte, mais son respect peut être une opportunité pour les télépilotes professionnels.
L’utilisation des drones en France est réglementée depuis 2012. Les professionnels sont partagés entre les mérites d’une loi qui permet de développer une activité commerciale structurée et les freins trop nombreux qu’elle impose encore. Modifiée en 2015 puis en 2018, cette réglementation permet pourtant un grand nombre d’applications. Certains pays nous envient même la possibilité de voler hors vue ou dans des zones habitées. Néanmoins, les infractions constatées sont nombreuses et les professionnels sont exaspérés de constater des violations constantes de ces règles. Pourtant, il y a de nombreuses raisons de respecter cette réglementation.
La réglementation protège avant tout les biens et les personnes
L’utilisateur de drones peut être frustré des contraintes, mais le professionnel responsable sait qu’elles existent dans le but de protéger les biens et les personnes. Tous les professionnels sont conscients des effets que pourrait avoir un crash de drone sur un passant, ou la collision avec un autre aéronef en vol, comme l’illustre cette vidéo. Le survol de foules sont interdits, les vols à proximité des aéroports sont naturellement limités. Le télépilote est responsable des dommages créés par son drone ou des pièces qui s’en détacheraient.
Vous risquez gros
Selon les infractions commises, les peines peuvent aller jusqu’à 6 mois d’emprisonnement et une amende maximale de 15 000 € pour un survol par maladresse ou négligence. En cas de survol dans une zone interdite la peine peut être aggravée à 1 an de prison et 45 000 € d’amende. La confiscation de l’aéronef est également possible. Évidemment, de telles sanctions sont encore rares. En 2014, un amateur de 18 ans a dû payer des amendes d’un total de 400 € pour non-respect de la réglementation et mise en danger de la vie d’autrui après un survol médiatisé du centre de Nancy. Un autre exemple, à Paris, zone interdite de vol de drone, un touriste a écopé de la même amende pour un vol similaire la même année.
Vous montrez votre professionnalisme et donnez de la valeur à votre prestation
Lorsque vous êtes capable de montrer à votre client les contraintes techniques liées à l’utilisation d’un drone, de les évaluer en quelques minutes et d’en tenir compte pour votre prestation, vous le rassurez sur vos compétences. Vous disposez également d’un argument concret pour associer à une complexité réglementaire un tarif adapté et mieux valoriser votre travail.
Comment ne pas consacrer tout son temps à respecter les règles ?
En analysant automatiquement le contexte réglementaire de vos missions, et vous accompagnant dans l’obtention de vos autorisations, Clearance peut vous aider à respecter les règles tout en allégeant votre travail de préparation de mission.
Les principaux textes réglementant les vols de drones
Pour aller plus loin, voici les principaux textes qui encadrent les vols de drones.
Deux arrêtés « drone » publiés en décembre 2015 remplacent les arrêtés d’avril 2012 :
Arrêté du 17 décembre 2015 relatif à la conception des aéronefs civils qui circulent sans personne à bord, aux conditions de leur emploi et aux capacités requises des personnes qui les utilisent.
Le décret 2018-882 du 11 octobre 2018 relatif à l’enregistrement des aéronefs civils circulant sans personne à bord.
https://clearance.aero/wp-content/uploads/2019/07/Sans-titre2.jpg10891920florenthttps://clearance.aero/wp-content/uploads/2019/07/logo_clearance_blanc.pngflorent2019-07-04 13:40:282023-06-07 18:15:503 (bonnes) raisons de respecter la réglementation sur les vols de drones
Chaque année, en janvier, les exploitants de drone doivent obligatoirement renseigner leur bilan annuel d’activité. À condition d’avoir bien suivi ses vols tout au long de l’année, le formulaire est très simple à remplir. Attention, en cas d’oubli, la sanction peut être lourde : la DGAC se réserve la possibilité de radier les exploitants oublieux. Dans cet article, nous vous montrons, pas à pas, comment remplir votre bilan annuel d’activité.
Un rappel reçu par email
Autour du 1er janvier, les exploitants de drones reçoivent normalement un mail de l’équipe AlphaTango, les invitant à remplir leur bilan d’activité avant le 31 janvier.
Vous y trouverez notamment l’adresse de connexion au portail AlphaTango : https://alphatango.aviation-civile.gouv.fr, ainsi que l’adresse email qui est votre identifiant de connexion pour AlphaTango. Si vous avez oublié votre mot de passe, pas de panique, vous pourrez le réinitialiser depuis la page d’accueil du portail.
Vous n’avez pas reçu ce mail et vous ne vous souvenez plus de votre email de connexion à AlphaTango ?
Deux possibilités : soit vous n’avez jamais eu de compte, soit vous devez contacter l’assistance d’AlphaTango.
La création d’un compte se fait directement depuis la page d’accueil du portail AlphaTango.
En revanche, si vous avez déjà un compte mais que vous ne vous souvenez plus de votre identifiant, nous vous déconseillons de créer un nouveau compte. Vous auriez alors deux comptes différents, et la DGAC ne saurait pas lequel est officiel et lequel est à l’abandon. Si vous êtes dans ce cas, écrivez à assistance-alphatango@aviation-civile.gouv.fr pour que votre identifiant vous soit communiqué. N’oubliez pas de préciser toutes les informations utiles pour que la DGAC puisse vous retrouver facilement (nom de la société ou nom commercial, numéro ED/UID …) et anticipez au maximum pour ne pas devoir renseigner votre bilan d’activité hors délai.
Où trouver le formulaire du bilan annuel d’activité ?
Une fois connecté à votre espace AlphaTango, une alerte s’affiche et vous permet d’accéder directement au formulaire du bilan annuel d’activité. Cette alerte disparaîtra une fois votre bilan annuel d’activité renseigné.
Comment remplir son bilan annuel d’activité ?
Tout d’abord, il est important de savoir que le décompte des heures de vol se fait au niveau de l’exploitant (l’entreprise), et non au niveau de chaque télépilote. Si vous suivez habituellement vos vols par télépilote ou par drone, il vous faudra donc regrouper l’ensemble des heures de vol effectuées au cours de l’année dernière.
Selon la manière dont vous suivez vos missions, vous pouvez commencer par remplir la colonne de gauche ou la colonne de droite.
Nous vous conseillons cependant de vous en tenir à une seule colonne dans un premier temps. Par exemple, s’il est plus simple pour vous de remplir vos heures de vol par scénario, nous vous conseillons de commencer par renseigner cette colonne pour aboutir au total d’heures de vol de l’année. Une fois ce total obtenu, vous pourrez le répartir par domaine d’activité. Attention, les totaux des deux colonnes doivent correspondre.
Une fois ce bilan des heures de vol effectué, il vous est demandé de faire une synthèse des éventuels problèmes rencontrés. Bien que ceux-ci aient normalement déjà fait l’objet de fiches REX tout au long de l’année il vous est demandé d’en faire une synthèse ici.
À quoi sert le bilan annuel d’activité ?
Le bilan annuel d’activité est utilisé à des fins statistiques par la DGAC. Il permet notamment de distinguer les exploitants actifs de ceux qui ne le sont plus. Il est donc important de renseigner son bilan d’activité, même si celui-ci est à zéro, pour éviter d’être radié de la liste des exploitants autorisés à voler.
La synthèse des bilans d’activités permet également de renforcer le poids de la France dans ses discussions à l’international et en Europe, en apportant la preuve de la forte activité des professionnels du drone. Il permet enfin de comparer le nombre d’incidents ou d’accidents au nombre d’heures de vol, pour tirer des enseignements sur la sécurité des vols de drones.
Je n’ai pas suivi mes heures de vol de manière précise, comment faire ?
Pour éviter cette situation délicate, vous pouvez suivre vos heures de vol directement depuis votre compte Clearance, dans votre carnet de vol qui est renseigné automatiquement lors de l’enregistrement de vos missions.
Les heures de vol sont suivies au niveau de l’exploitant, mais également par télépilote, par drone, par scénario et par domaine d’activité. Chaque fois que vous en avez besoin et au début de l’année pour remplir votre bilan annuel, vous pouvez vous référer à votre compte pour faire le point sur votre activité.
https://clearance.aero/wp-content/uploads/2019/07/heures_de_vol_alphatango.png735963florenthttps://clearance.aero/wp-content/uploads/2019/07/logo_clearance_blanc.pngflorent2019-07-04 12:37:052023-06-07 18:16:19Oublier de renseigner son bilan annuel d’activité, c’est risquer d’être radié